GAO"La cité des Askia"

Publié le par Yacinfo

Dans la note introductive, nous vous soumettons cette citation qu’on peut avoir graver sur une ardoise incrustée dans la mosquée de Gao Dioulabougou « La France qui règne à son tour sur Gao travaille à recréer cette prospérité avec la collaboration confiante de ses sujets et le vieux proverbe sera toujours vrai pour Gao plaque tournante de l’Afrique : « de même que le goudron guerit la gale des chameaux, la pauvreté trouve son remede à Gao (janvier 194) ».

Créée vers 690 après Jésus Christ par des sorko pêcheurs, la ville de Gao dont le premier site sanéye est situé à l’est à 7 km en bordure de la vallée du Tilemsi, résiste aux intempéries et brave le temps. L’histoire de la cité est jalonné par cinq grandes périodes à savoir ; la période des empires, la domination marocaine, la domination Oulliminden, la période coloniale française, et la période de l’indépendance. Gao « Gao Gari » tire son nom de plusieurs versions selon la tradition orale Songoy. La première version affirme que « Gao » veut dire l’espace ou l’emplacement qui serai d’enclos pour les animaux en vue de les protéger contre les animaux prédateurs comme le chacal, le lion, la hyène.

On laissait un grand espace et tout autour, il y’avait les case pour se rendre à l’emplacement où se trouvaient les animaux, les gens disaient :

« Ay Ga Koy Gao c’est à dire je vais à Gao ». Ainsi cette appellation est restée et le site a pris le nom. Selon une seconde version, il y’avait un grand arbre sur le site qui s’appelait « Gao » ; les fruits de cet arbre sont comestibles.

Pour aller les cueillir, on disait « Ay Ga Koy Gao c’est à dire je vais à Gao ». Une troisième version dit que « Gao » provient d’une onomatopée «Gaw-Gaw » employée par les touareg pour imiter les son du tabour qu’on entendait les nuits dans le village. La ville de Gao située dans la bande du fleuve Niger sur le méridien de Greenwich en sa partie qui s’infléchit sers le sud à O° latitude Nord et à 16° longitude Ouest, bénéficie d’un climat tropical semi-aride dont la pluviométrie est de 250 à 700 mm d’eau par an.

Elle est arrosée dans toute sa longueur du nord au sud par le fleuve Niger qui reçoit les eaux de pluie par un affluant « Hama Larow Bandia » depuis la vallée de njawa d’une longueur de 7,71km et une largueur de 2,44km, la ville a un rythme d’urbanisation galopant car elle a connu son premier lotissement en 1920 sous le régime Colonial. Son relief monotone est formé d’une plaine bordée par la colline de « BilaKalo » à l’Est.

Trois saisons se partagent dans l’année : La saison pluvieuse ou « Kaydiya », la saison froide ou « jiyaw » et la saison chaude ou « konno ». La végétation autrefois très luxuriante a été dégradée à cause de la richesse cyclique qui avait commencé en 1972.

Aujourd’hui elle est réduite à certaines espèces comme le balanites, le prosopis, le tanin, le jujubier dont les vertus thérapeutiques se passent de commentaire. A ses arbres s’ajoutent le neem, l’ecalyptus, le terminalier qui sont des espèces importées. Carrefour commercial depuis la nuit des temps, la ville de Gao est un entrepôt où sont stockés les produits du Sud comme la Kola, l’arachide, les céréales mas aussi les produits du nord comme le relgemme, la datte, les animaux. Ville cosmopolite où cohabitent Songay, Arma, Peulh, Touareg, Arabe, Mossi, Haoussa, Dioula, Yarouba, Bénénois, Ghaneens. Elle compte d’après le recensement administratif une population de 581 d’habitants dont 24.486 hommes et 26718 femmes. Les activités de cette population sont diversifiées ce sont :

Ll’agriculture, la pêche, l’élevage, l’artisanat, le commerce, l’entreprétanariat, le fonctionnariat. La cité des Askiya est l’une des rares anciennes capitale d’empire ayant abritée trois dynasties et qui continue a existé encore de nos jours.

Elle couvre donc plusieurs siècle d’histoire.
A. La période des empires : De 1010 à 1591 cela fait 581 ans où Gao fut capital du Songay Ganda, cette longévité lui a valu un prestige dont les échos ont été retentis dans le monde oriental aussi bien que dans le monde occidental.

En témoignent des évènements de haute portée historique comme le séjour à Gao du prince toulousain Anselme d’Ysalguier en 1404 qui se maria à une princesse Songay. De cette union maquit une fille du nom de Marthe qui avait une tache noire sur le font.

On sait aussi que dans la suite de ce prince, il y’avait un guérisseur qui eut à soigner le roi Louis XVI lors de son passage à Toulouse. L’autre événement est le prélérinage à la Mecque en 1495 de l’empereur Askiya Mohamed 1er Les trois dynasties qui y sont régné sont :

- La dynastie des Zaoudia.

- La dynastie des sonni ou si.

- La dynastie des askiya *la dynastie des za ou dia :

za ou Dia est u terme songoy qui veut dire << depuis >> il ya eu trante un Za qui se sont succedes de za Alyame le premier à za Bada le dernier .. c’est za ou dia kosay de son vrai nom sandiyana ; quinzieme roi de la dynastie qui transfera la capital de gunjya à sanaye ; Il faut le rappelle « kosye » est une déformation du terme « sogoy » kosoyo ou kosso qui veut dire le jeune.

Deux raisons fondamentales ont amené le roi Za Kosoy à transférer sa capitale de Koukia à Gao.

La première raison s’explique par le fait que le roi qui venait de se convertir à cette nouvelle religion, ne voulait pas affronter la tradition et défier l’esprit des ancêtres. Car la nouvelle religion ne tolère pas la pratique de l’ancienne.

Par respect aux esprits des anciens, le roi Za Kosoy à préféré quitter.

La deuxième raison c’est que le trafic caravanier vers l’Egypte suscitait des intérêts certains et la position géographique de Sanèye était propice. Contrôler cette route permettait de tirer des profits importants pour l’économie de la royauté.

Ces échanges sont favoriser le raffermissement des relations entre le monde oriental et la royauté. La première Activité intellectuel islamique dans le songoy ganda avait eu lieu à Sanèye avec les Za qui se sont entourés de marabouts pour d’abord leur enseigner le saint coran, mai aussi l’enseigner aux dignitaires et au reste de la population. Les nombreuses épitaphes que l’on retrouve encore à Sanèye sont les preuves les plus plausibles.

Seize rois de cette dynastie y ont reçu et sont morts enterrés à Sanèye le premier site de la ville.

Ce sont : Za Kosoy, Za Kosoy Duriya, Za Henku Obianko-Bam, Za Tib, Zabiyay ku cimi, Za Ninta Sanay, Za Biyay Kain Kimba, Za Kayna Chin Yubo, Za Enko Baro, Za Bisibari, Za Bada. Sous la dynastie des Za, tout le royaume était vassal de l’empire du Mali, c’est à dire que la capitale Gao aussi était Contrôlée par cet empire.

La première mosquée dans le songay Ganda a été construite à Gao en 1326 par le Mansa Kankou Moussa qui amena en otage les deux fils de Za Yasiboy dans sa capitale à Niani, il s’agit de Ali Kolen et Souleymane Nar.

Gao était le lieu d’escale pour les pèlerins en partance et en provenance de la Mecque.

• La dynastie des Sonni ou Si :

Le terme Sonni est une déformation de « Sane » qui veut dire « maître ». En effet c’est le fils aîné de Za Yasiby, Ali Kolen qui prit le pouvoir en évinçant son oncle Za Bada et se fit appeler « Sane » car il venait de libérer le songoy Ganda du Joug de l’empire du Mali.

Parmi les rois de la dynastie des Sonni, c’est l’empereur Sonni Aliber qui fut le plus célèbre car c’est lui le véritable fondateur de l’empire. Il a fait plusieurs conquêtes pour grandir l’empire et aussi plusieurs canaux dont « Si fanso » et « Inkondo »

Publié dans HISTOIRE DU MALI

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